Aidez-le, ce pauvre pape !
Il nous la baille belle, le pape ! Le voilà qui s’adresse aux adultes, principalement les parents, pour leur dire : « Aidez-moi à éradiquer la pédophilie ». Pauv’ gars, il ne vous fait pas pitié ?
Rappelons que ce même pape a REFUSÉ de sanctionner des prêtres de son ancien diocèse en Amérique du Sud, alors que les familles des victimes lui avaient apporté toutes les preuves possibles, avec les noms des coupables évidemment. Or il n’a pas levé un doigt pour sévir. L’aider ? Mais comment ? C’est lui, le seul qui peut virer les prêtres coupables. Ah le tartuffe ! Qui d’autre a autorité sur ces salopards ?
Rappelons aussi ce qu’a dénoncé en 2016 le film Spotlight : le journal « Boston Globe », après une enquête sérieuse et très longue, a dénoncé 87 délits pédophiles commis par des prêtres catholiques dans le diocèse de Boston. Or la hiérarchie catholique a freiné des quatre fers pour empêcher la publication de son enquête, puis, après que les faits ont été révélés, a donné au monde entier l’occasion de constater que le cardinal de Boston, qui couvrait tous ces malfrats ensoutanés, n’a pas été sanctionné. Sa hiérarchie a préféré le muter... à Rome, à la tête de la Basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basiliques majeures de la ville.
Cet « Aidez-moi » du pape actuel rappelle étrangement la même expression utilisée par De Gaulle, en son temps : « Françaises, Français, aidez-moi », avait gémi cet homme devant qui tout le monde rampait, et dont la seule volonté a fait qu’il a pu interdire le rapatriement des harkis – ce qui a causé le massacre de ces malheureux par dizaines de milliers. Qu’est-ce qui l’empêchait, ce vaillant général, d’agir sans demander l’autorisation à ses électeurs ?