Desproges censuré sur YouTube
Décidément, la censure revient en force. Principalement là où on ne l’attendait pas : sur France Inter !
En effet, ce matin, on nous a balancé dans les oreilles le premier tiers d’un texte d’anthologie, un sketch de Pierre Desproges. Comme un jour sur deux parmi ceux de cet été agonisant, on a diffusé l’un de ses meilleurs Réquisitoires, celui qui avait été consacré à la chanteuse Sapho, diffusé à l’origine sur cette même radio, le 18 novembre 1982. Ce sketch durait 7 minutes et 44 secondes, mais, puisque France Inter ne consacre à cette rubrique que trois ou quatre minutes, toutes les diffusions de Desproges sont raccourcies, afin de terminer avant neuf heures. En soi, c’est déjà un mauvais choix, mais on n’en dit rien à l’auditeur, qui ne connaît sans doute pas Desproges par cœur, et doit ainsi se contenter de ce qu’on lui donne. N’oublions pas que cette radio VEND les sketches de Desproges, il ne faut donc pas se faire concurrence à soi-même.
Où a-t-on tailladé le texte ? Dans la partie la plus intéressante et significative, celle où l’humoriste raillait, avec trente ans d’avance, l’ineptie à la mode et consistant à insérer de force un terme au féminin, dans toute phrase comportant un masculin – mode idiote qu’a lancée Macron avec son obsédant et grotesque celles et ceux. Et non seulement cette lubie a été ridiculisée par Desproges, mais, trente-six ans à l’avance, il en donnait l’explication, afin de justifier le thème choisi. De cette partie, ce matin, rien n’a été diffusé, ce pourquoi je parle de censure : on a craint de mécontenter Jupiter ?
J’ai alors eu l’idée de donner ici un lien vers le même enregistrement sur YouTube, lien que j’avais publié avec 66 autres dès le 8 novembre 2015. Or, ayant voulu vérifier que tout allait bien, j’ai découvert que YouTube avait effacé tous ces liens, dont il ne restait plus rien ! Qui a effacé toutes les vidéos de Pierre Desproges ? Les patrons de YouTube, ou est-ce le résultat d’une demande de France Inter ? De toute façon, c’est à la fois idiot et malhonnête.
Voici donc ce que je propose : tous ceux d’entre vous qui mettront en commentaire leur adresse électronique recevront le MP3 de cet enregistrement, que je possède évidemment. Il « pèse » 9 317 115 octets. C’est un bijou à conserver !