Les Gaulois, nos prétendus ancêtres
En voyage à l’étranger, Macron a voulu, comme d’habitude, faire le malin en comparant les Français aux Gaulois, prouvant ainsi que sa culture n’est pas « au-dessus de la moyenne », comme avait dit naguère un de ses courtisans habituels. Bref, il ne connaît à peu près rien des Gaulois, et n’en a retenu que les albums d’Astérix.
D’abord, les Gaulois n’étaient pas « nos ancêtres », comme l’ont prétendu quelques chansons rigolotes. Et tout ce que nous croyons savoir de la Gaule est en réalité une invention... romaine ! Même Vercingétorix, qu’on a présenté comme un résistant à l’envahisseur romain finissant par se rendre piteusement à Jules César, était en fait un aristocrate celte, formé comme soldat par l’armée romaine, et placé par César, avant la guerre, à la tête d’un corps de chevaliers arvernes, en signe d’amitié entre Rome et les tribus gauloises. Cette amitié a été décrite par Dion Cassius dans son Histoire romaine. Bien entendu, elle n’a pas survécu à la guerre entre les Romains et les Celtes.
Quant à la validité de l’histoire célébrée par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, elle relève plutôt de la propagande, le Romain ayant eu intérêt à magnifier la réputation des Gaulois pour se mettre lui-même en valeur ! Or cette réputation flatteuse est tombée dans l’oubli durant des siècles, et n’a refait surface qu’à partir du Second Empire français, pour une raison analogue. Étrangement, c’est à peu près à cette époque qu’on a tiré de l’oubli la célèbre Jeanne d’Arc, qui avait été oubliée durant plus de quatre siècles, jusqu’à ce que la politique ait besoin d’une providentielle héroïne.
Un autre jour, je vous parlerai peut-être de la fameuse bataille d’Alésia, dont on ne sait à peu près rien.