Marie Stuart sur France 2
J’étais curieux de suivre, hier soir sur France 2, la dernière émission de Secrets d’Histoire, consacrée à Marie Stuart. Celle-ci, née pour être reine d’Écosse, ce qu’elle a été à l’âge de... six jours, quand son père James V est mort, a néanmoins suivi un parcours assez cahotique. En effet, installée en France par la volonté de sa mère Marie de Guise, devenue régente d’Écosse, elle eut trois maris, dont le premier fut le roi de France, le fils d’Henri II et le petit-fils de François 1er, à savoir François II. Donc cette Écossaise fut d’abord reine de France. Mais François II mourut au bout d’un an, et elle fut donc veuve assez vite. Revenue en Écosse, elle eut un deuxième mari, Écossais cette fois, et devint illico reine d’Écosse. Elle en eut un fils, James, qui fut roi des trois royaumes, l’Écosse, l’Irlande et la France. Passons sur le troisième mari, je ne veux pas vous ennuyer avec ces détails.
Mais les choses se gâtèrent assez vite, car la redoutable reine d’Angleterre, Élisabeth Ire, voyait en elle une rivale, susceptible de lui souffler son trône. Et comme elle était aussi peu sentimentale que feu son père Henry VIII, elle la fit jeter en prison, puis décapiter au bout de quelques années.
Je me suis intéressé à Marie Stuart après avoir vu la pièce qu’avait jouée Isabelle Adjani au Théâtre Marigny, La dernière nuit de Marie Stuart, représentée à l’automne 2006, en un seul acte qui durait deux heures, et n’avait pas plus de raison d’être que de souligner ceci : la vedette revenait au théâtre après cinq ans d’absence ! En somme, il s’agissait surtout de donner l’occasion au public de fêter le retour de la belle Isabelle, qui avait beaucoup saboté sa carrière ces dernières années.
Deux détails m’ont frappé dans cette émission : tous les historiens habituels qu’elle employait ordinairement brillaient par leur absence, car on avait invité surtout des anglophones. Et parmi eux, le seul que je connaissais, le grand romancier Ken Follett. Mais, au contraire de ses collègues invités, qui tous se sont exprimés en français, lui pérora en anglais. Absurde : dans le privé, Ken Follett parle très bien le français ! Mais, pour nous consoler, on avait prévu le dessert : Stéphane Bern concluant l’émission, porteur d’un kilt ! Forcément en Écosse...