Pourquoi s’obstiner à écrire en français ?

Publié le par Yves-André Samère

Allons bon, voilà que « Le Canard » se convertit au sous-langage en usage dans les sous-titres des films. Dans la première de ses Minimares de la page 2, aujourd’hui, il commente une phrase parue dans « Le Monde » du 3 juillet ainsi rédigée : « Pour oublier l’été, l’exécutif mise sur la rentrée ». Et son commentaire dit ceci : « Pourquoi ? Il s’est passé un truc ? ».

Un truc...

Depuis des années, au cinéma, les faiseurs de sous-titres traduisent systématiquement le mot anglais something (ou cualquier cosa en espagnol, qualcosa en italien), non plus par « quelque chose », seule expression qui convienne, mais par « un truc », histoire de caresser les djeunz dans le sens du poil.

« Le Canard enchaîné », qui a longtemps été le journal le mieux écrit, participe donc désormais à la dégradation de la langue française, en visant au plus bas possible, et en envoyant à la poubelle quantité de mots que tout le monde connaissait jusque là.

Félicitations ! Prochaine étape : truffer ses pages de smileys. Il a déjà existé un livre de 112 pages entièrement écrit en smileys, Une histoire sans mots, publié en 2013 chez Grasset, et rédigé, si on peut dire, par le graphiste chinois Xu Bing. Au moins, il n’a pas eu à soigner le style.

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