Amitiés peu fiables
Récemment, j’ai relu un livre d’un historien peu conformiste, et qui révèle que Jules César et Vercingétorix se connaissaient, bien avant la reddition à grand spectacle du chef gaulois, et que cette relation a été décrite par Dion Cassius (155-235) dans les 80 volumes de son Histoire romaine. Selon cet historien, Vercingétorix, jeune aristocrate, aurait été formé comme soldat par l’armée romaine, puis César, avant la guerre, l’aurait placé à la tête d’un corps de chevaliers arvernes en signe d’amitié entre Rome et les tribus gauloises. C’est même cette amitié qui aurait illusionné Vercingétorix après la bataille d’Alésia, où il avait été vaincu sans être lui-même blessé, et lui aurait laissé espérer que cette amitié lui ferait obtenir grâce de la part de son vainqueur, après avoir fait demander la paix par un héraut. Comme on peut se tromper...
Cette relecture m’a fait penser à un évènement tout aussi curieux mais bien plus récent, remontant à 2001 et même avant. Ainsi, on apprit que le grand-père Bush, nommé Preston Bush, qui avait été l’un des six directeurs de l’Union Banking Corporation en 1924, fut en toute discrétion le banquier d’Hitler durant la Deuxième Guerre Mondiale. Il dirigeait un consortium d’entreprises, qui lui ont été confisquées dès octobre 1942, mesure confirmée après l’Armistice, pour cause de collaboration avec les nazis, et l’une de ces entreprises faisait travailler des prisonniers d’un camp de concentration en Pologne.
Or, le 11 septembre 2001, au moment même où les avions envoyés par Ben Laden percutaient les deux tours du World Trace Center à New York, une réunion des actionnaires de la firme Carlyle se tenait à l’hôtel Ritz-Carlton de Washington. Or, parmi les participants, on pouvait cotoyer quelques familiers de George W. Bush, dont un ancien ministre de son père... et Chafik, le frère d’Oussama Ben Laden ! Mieux : le lendemain 12 septembre, alors que le survol des États-Unis était interdit, le seul avion qui a pu prendre l’air a été affrété par l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, et il emmenait en Arabie la totalité des membres de la famille Ben Laden présents aux États-Unis.
C’est très beau, des amitiés aussi solides !