Pourquoi la France est sale
Aujourd’hui, des armées de bénévoles vont s’atteler à une tâche gigantesque : nettoyer la France et le monde, pour les débarrasser de tout ce que jettent sur la voie publique les gougnafiers qui prennent pour une poubelle à leur disposition tous les lieux que les pouvoirs publics ont bêtement laissés à leur disposition.
Et c’est à ça que je veux en venir : il existe, de par le monde, des pays où jeter des déchets sur la voie publique est passible de sanctions sévères, et jusqu’à la prison. Mais chez nous, on ne fait rien de tel, et tous nos gouvernements successifs préfèrent « inciter » plutôt que sanctionner. C’est d’ailleurs ainsi qu’ils laissent empoisonner très sciemment nos aliments... et les océans, comptant sur les poissons pour avaler les saloperies que les commerces nous fourguent sans jamais être traînés devant un tribunal. Oh, on connaît l’argument : taper sur les salopards qui nous vendent des poisons, ce serait provoquer du chômage, et ça, c’est tabou. D’ailleurs, le même argument sert, depuis l’avènement de l’ère industrielle, à fermer les yeux devant les agissements de ces criminels, et à fermer les bouches de ceux qui ne s’en accommodent pas. Mais c’est tout de même curieux que la France éternelle soit à la traîne de pays comme Singapour – qui n’aura sans doute pas besoin de ce grand nettoyage –, où le fait de jeter un chewing-gum sur la chaussée suffit à vous envoyer en taule. Alors qu’à Paris, nos policiers sont très entraînés à ne pas voir les délits. Moyennant quoi, cette capitale a la réputation universelle – et tellement flatteuse – d’être sale.
Allons, soyons fiers de ce beau trophée !