Voter pour Macron, quelle bourde !
Nous avons commis une énorme bêtise en votant pour Macron ! Certes, on se doutait bien qu’il était un peu imposteur sur les bords, et qu’il était pire que Sarkozy pour tout ce qui touche à la communication envahissante. Mais nous n’avions pas encore compris, faute de le voir à l’œuvre, que c’était aussi un incapable. Or l’actualité, cette semaine, nous révèle l’étendue de ses échecs.
Il y a ce projet tapageusement annoncé de prélever nos impôts à la source. Or le ministre chargé de l’exécuter raconte à présent que c’est impossible à faire, et qu’on va probablement l’abandonner dans quelques semaines.
Il y a aussi la mission (non rétribuée) confiée à Stéphane Bern de veiller sur le patrimoine et et d’activer les interventions en sa faveur. L’homme était bien choisi, car Stéphane, dans ce domaine, est la sincérité personnifiée. Or le pauvre vient de découvrir que Macron le laisse choir, et que la machine ne suit pas.
Il y a enfin cette attitude macronienne très affichée de snober les journalistes, et de ne pas se laisser influencer par eux. Or, la semaine dernière, il a relevé les moqueries et les critiques acerbes qui raillaient son sarcasme sur « les Gaulois réfractaires au changement », et, voulant se justifier, il s’est enfoncé un peu plus, en feignant d’avoir voulu faire de l’humour.
Voulant apparaître au-dessus de la politique des copains et adepte de la présidence pure et dure, il dérape en nommant un copain, Philippe Besson, qui n’est pas un diplomate de métier, au poste de consul de France à Los Angeles. Alors que ce type de nomination n’était, auparavant, accessible qu’aux fonctionnaires, il a imaginé, le 3 août, un décret qui autorise le pouvoir exécutif à enjamber la loi pour une vingtaine de consulats. Ce qui éveille un très fâcheux souvenir, celui de De Gaulle signant une loi d’amnistie permettant d’éviter la condamnation en correctionnelle d’Alexandre Sanguinetti, secrétaire général du parti politique, l’UNR, qu’il avait créé et qui était à sa dévotion.
Enfin, Monsieur « En-même-temps » a échoué dans son intention affichée de ménager la chèvre et le chou, puisque les Français sont aussi divisés, sinon davantage, qu’avant son avènement.
Si bien que même ses partisans commencent à le critiquer ouvertement, quand ils ne le lâchent pas. À la prochaine élection présidentielle, nous allons rire.