Chez moi, c’est zéro !

Publié le par Yves-André Samère

L’une des manies les plus horripilantes qui gâcherait n’importe quelle vie sociale, c’est celle des bises. Lorsqu’un copain, rencontré par hasard en ville, vous présente une fille, arrivée là par hasard, que vous n’avez jamais vue et que sans doute vous ne reverrez jamais, pourquoi faudrait-il qu’elle et vous échangiez une bise sur la joue ? Et quand je dis « la joue », c’est un minimum, car, le plus souvent, il vous faudra vous fendre de plusieurs bises, avec les variantes provinciales, sur le thème immuable : « Chez nous, c’est trois. – Ah ? Chez nous, c’est quatre ! ». Et on n’en finit jamais, sous peine de vexer.

Je suis toujours tenté d’ajouter « Chez moi, c’est zéro ! ». La pratique de la bise obligatoire entre parfaits inconnus, et qui ne semble viser que le désir d’afficher qu’on est normal (la bonne blague !), m’agace au moins autant que la conclusion de TOUTES les communications téléphoniques, qui se concluent invariablement par ce simple mot : « Bisous ! ». Sans blague, nous vivons dans une société où tout le monde a quatre ans ? On comprend Alceste, qui souhaitait se retirer au désert pour ne plus avoir à subir les lubies de ses contemporains.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Surtout que cette mode d'embrasser systématiquement une femme que l'on vous présente est relativement récente. Avant, on se serrait la main. J'ignore d'où cette manie est originaire, mais je déteste. J'avais réussi à décourager ma belle-mère de m'embrasser tous les matins : pour qui ne la connaissait pas, cela paraît anodin, mais pas du tout !
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Y
Comme quoi, ce qui est récent n’est pas forcément à conserver.