Un lecteur divorce

Publié le par Yves-André Samère

Vous savez déjà que je lis tous les commentaires déposés sous le texte de mes articles, mais que je ne les valide pas forcément. Le critère est simple : on peut ne pas être d’accord avec mes petites élucubrations (comme ce fut le cas de mon plus jeune lecteur, âgé de dix-sept ans et demi), mais il faut savoir le dire sans m’insulter, puisque, de mon côté, je n’insulte personne. Or, il y a deux ou trois jours, un autre lecteur, qui se présentait comme n’ayant jamais rien lu de moi, sauf UN article (à ce jour, j’en ai rédigé 7625 ! J’admire ces gens qui se font si vite une opinion sur autrui), a cru pouvoir passer ce modeste barrage, parce que j’avais commis un crime abominable : écrire ce que je pensais d’un humoriste sans grand talent, que j’avais rencontré un soir, et qui s’était révélé sinistre et impoli. Je mentionnais aussi qu’il était alcoolique, détail que m’avait également révélé un de ses confrères (tout le monde s’adore, dans cette profession). Vous remarquerez que je ne donne pas le nom de cet humoriste.

Ce lecteur en avait conclu que j’étais jaloux de cet individu, qui, lorsqu’il participait à l’émission de Stéphane Bern sur France Inter, Le Fou du Roi, glaçait le public par son style incompréhensible et sa diction sinistre. Donc, je me faisais insulter sans autre cause que d’avoir écrit ce que je pensais. Mais nous vivons dans un pays où le président de la République lui-même se fait traîner dans la boue à longueur de journée, donc on peut critiquer aussi les mauvais humoristes. Les bons, quand j’en parle, je n’en dis que du bien : François Morel, Sophia Aram, Frédéric Beigbeder, Tanguy Pastureau, Marc Jolivet, Nicole Ferroni, Daniel Morin, Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek, etc. Oui, ils sont presque tous sur France Inter, je n’y peux rien puisque, ailleurs, ils ne font que passer.

Signalons en passant que j’ai en moyenne, ce mois-ci, jamais moins de trois cents lecteurs par jour, qui ont vu au minimum 428 articles quotidiennement. Bref, le bijou en prose du lecteur grincheux a reçu un écrin digne de lui : une poubelle. Il ne le saura pas, d’ailleurs, puisqu’il m’a affirmé, in cauda venenum, qu’il ne me lirait plus jamais. Ouf !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

M
C'est exact. De Gaulle était un grand humoriste et vous n'avez rien compris à cela. C'est tout de même malheureux...
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Y
Heureusement, tu es là pour m’apprendre tout ce que j’ignore. Merci, merci !