Contagion du mauvais français
Le mal gagne partout. Ce jour, à la radio, Nagui parle à un chorégraphe, et on entend ce fragment de phrase : « Des techniques... des technologies », et peu importe le reste.
Voilà ce qui se passe absolument partout : quand un Français entame une phrase correcte, il la corrige aussitôt pour continuer par une bêtise. Il est évident que le mot techniques était en situation, puisque Nagui évoquait bel et bien une technique de la danse, mais la contagion du mauvais français (je parle ici de la langue) est la plus forte, et le terme exact cède la place à celui qui n’a rien à faire dans le contexte, puisque la technologie est l’étude des techniques.
Mais on doit pouvoir trouver d’autres exemples... Que faire ? Ne cesser de conseiller l’ouverture d’un bon dictionnaire. Ça se trouve, savez-vous ? Il en existe au moins quatre, tous en ligne sur Internet : le Larousse, le Trésor de la langue française (TLFi), le Littré, évidemment, et, très peu connu, le Bob, qui connaît aussi l’argot, le français familier et le français populaire . Si-si ! Voyez plutôt comment il accomode Macron.
Naturellement, oubliez le Robert. Chez son éditeur, on flatte le bas peuple en validant tout ce qui est fautif, afin de draguer le client.