Souffrance et violence

Publié le par Yves-André Samère

La souffrance et la violence sont sœurs. La seconde est presque toujours à l’origine de la première. Frapper son adversaire ou l’envoyer en prison, c’est de la violence pure, mais ce n’est pas la seule. Envoyer du gaz lacrymogène sur des manifestants (souvent rebaptisés « émeutiers », une belle astuce de communicants, que de confondre les deux, même si je ne nie pas qu’il y a de vrais émeutiers parmi les manifestants actuels), c’est une action violente dont il est évident qu’elle engendre de la souffrance. Augmenter, par des taxes abusives, le prix des carburants, ce qui empêche les pauvres de se rendre à leur travail, c’est une forme indirecte de violence. Supprimer l’impôt sur la fortune, ce qui conduit à faire peser davantage les impôts sur les moins fortunés, c’est une forme de violence. Réduire les pouvoirs des maires et les pousser ainsi à la démission, afin de donner davantage de pouvoir aux dirigeants indéboulonnables et qui s’engraissent aux dépens du peuple, c’est une autre forme indirecte de violence. Fermer des hôpitaux ou leur couper les crédits qui permettent leur fonctionnement, c’est toujours de la violence masquée. Et ainsi de suite.

Or il est parfaitement légitime de se révolter contre un gouvernement qui utilise de tels moyens de pression. Parce que, soyons un peu réalistes, est-il normal de continuer à souffrir parce qu’on souffre depuis longtemps, parce qu’on a toujours fait comme ça ? Se révolter, vouloir renverser les dirigeants qui ont choisi le parti de brutaliser les plus faibles, c’est une réaction normale.

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