Une prison, mais qui ne servira pas assez !
C’est beau, le hasard qui fait se télescoper deux évènements de l’actualité. Donc, aujourd’hui, on ouvre le procès intenté à ce salaud de Barbarin, qui fait cardinal à Lyon et qui n’a pas levé un doigt pour virer de leur fonction les prêtres ayant « agressé sexuellement » (comme on dit dans les radio-télés pour ne pas dire « violé ») des jeunes garçons durant des années – puisqu’ils étaient protégés par la hiérarchie catholique ! Et, autre fait notable, ce même jour, on rouvre la prison de la Santé, qui est restée fermée durant quatre ans pour cause de travaux de réfection. Puis-je suggérer, aux juges qui vont s’occuper du malfrat Barbarin, que cette prison qu’on rouvre aujourd’hui l’est au bon moment, et qu’il urge de préparer une cellule pour le recevoir comme il le mérite ? Et, pourquoi pas, une cellule pour six, afin qu’il se sente moins seul ? On aime tant, dans les prisons du monde entier, les types qui ont violé des gosses ou protégé des violeurs !
Quoique, je suis sans illusion : comme Barbarin n’a commis qu’une seule fois son délit digne des trois singes (ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire), la coutume judiciaire laisse prévoir que, même si on le condamne, ce sera avec sursis. Autrement dit, la honte, une fois de plus, ce sera pour les autres, les victimes. Ah, que le monde est bien fait !
Soit dit en passant, il y a un peu plus d’un mois, j’ai passé deux nuits à l’Hôpital Cochin, dans une chambre privée, et, de ma fenêtre du huitième étage, j’avais une vue plongeante sur la prison en question, qui est toute proche. Or je m’étais un peu étonné de constater que, la nuit, aucune lumière n’en provenait des dizaines de cellules que j’avais sous les yeux. En réalité, je ne savais pas que tous les bâtiments étaient inoccupés !