La sincérité de Juppé
Il est bizarre, Juppé : pendant vingt ou vingt-cinq ans, il nous a joué la mélodie de son amour pour Bordeaux, dont il était maire. Mais voilà qu’à peine nommé président du Conseil Constitutionnel, qui est plus puissant que le gouvernement puisqu’il peut casser les décisions des ministres, il déclare publiquement qu’il n’aime plus la politique, « à cause des réseaux sociaux » affirme-t-il.
Attendu que lesdits rézosossio existent depuis pas mal de temps, l’honnête Juppé a donc réfléchi longuement avant de « claquer la porte », comme il faut dire aujourd’hui, de sa chère mairie bordelaise. Et s’il n’a pas reculé devant la perspective de verser une larme pour mieux agrémenter son discours de départ, on a le droit de se poser la question : il est sincère, ou il se paie notre tête ? Solution page 38.