Que choisir, Macron, ou Néron ?
J’ai téléchargé, entre autres, le dernier livre de Michel Onfray, Sagesse, dans lequel il rend hommage aux Romains tout en démolissant les Grecs. Son point de vue : on manifeste sa sagesse en respectant sa parole, en faisant ce que l’on a dit et en disant ce que l’on fait, il faut penser qu’on est au service de l’État mais que l’État n’est pas à son service, donc, tout le contraire de Macron ! Et quand on lui demande si ledit Macron n’aurait pas une petite qualité digne des Romains, il répond : « Je cherche mais ne trouve point ».
Bien dit, et c’est exactement ce que je pense depuis des mois.
Mais là où je ne suis plus d’accord avec Onfray, c’est lorsqu’il compare Macron... à Néron ! J’aurais cru Onfray plus calé en histoire. Le peuple romain n’a jamais manifesté contre Néron, ni n’a réclamé sa démission. Néron était extrêmement populaire, n’a jamais plongé son peuple dans la moindre guerre, et si on laisse de côté les quelques chrétiens qu’il a fait crucifier parce qu’on a pensé qu’ils avaient provoqué l’incendie de Rome, pour le reste, on ne peut pas reprocher grand-chose à Néron. C’est dans son palais personnel, la Maison Dorée, qu’il a accueilli les sinistrés dudit incendie, et les a nourris. Macron, lui, n’a jamais eu un geste en faveur des pauvres et des sinistrés, par exemple ceux de Marseille, dont les maisons se sont effondrées. Il préfère les insulter, les traiter de fainéants, dire qu’ils constituent une « foule haineuse », et dépenser à son seul profit l’argent de l’État. Même Chirac et Sarkozy, qui n’étaient pas des saints, ne sont pas allés aussi loin.