Les « gamins »

Entendu tout à l’heure Nagui parler des « gamins de 18-19 ans ». Quelle condescendance !

Jamais je ne m’autoriserai à qualifier de « gamin » un jeune homme – majeur, soit dit en passant – que je ne connais même pas. D’ailleurs, c’est vérifiable, puisque j’ai consacré récemment un article à trois garçons qui n’atteindront l’âge de dix-huit ans que dans quelques mois, et qui, tous, me dépassent sur certains points (pas TOUS les points, faut pas exagérer). Or, pour ce qui est de dépasser un pitre de radio-télévision, c’est à la portée de tous : l’enfance de l’art, en quelque sorte. Inviter des artistes ou supposés tels, et leur faire illustrer un brouillon donnant la liste des chansons qu’ils écoutaient dans leur jeunesse, bel exploit ! Si on me demandait la même démarche, j’enverrais bouler le casse-pieds, et sans aucune vergogne.

(NB : vous avez sans doute compris que je ne me sentirais pas dépassé par ces jeunes auxquels on tend un micro pour qu’ils divaguent sur le thème inépuisable Nous-devons-sauver-la-planète. Là, on tombe dans la clownerie et le panurgisme)