Les westerns étaient tous mensongers !

Publié le par Yves-André Samère

Demain, en deuxième partie de soirée, Arte va diffuser un film d’une cinquantaine de minutes consacré au cinéaste John Ford, intitulé John Ford, l’homme qui inventa l’Amérique. Passons sur la sottise de ce titre, où, comme toujours, on confond les États-Unis avec l’Amérique (qui est un continent, et pas un pays), et admettons que ce petit film possède une vertu qu’on ne trouve nulle part ailleurs : il pulvérise la légende du western, genre complètement menteur, qui a fait croire à des générations entières que la « conquête de l’ouest » avait réellement eu lieu, et que des caravanes de pionniers blancs avaient fait ce voyage pour s’installer dans les lieux que montraient les films de ce genre – le plus souvent, à Monument Valley.

Or on a découvert a posteriori qu’aucune caravane de pionniers n’a jamais mis les pieds dans cette région ! Pourtant, c’est là que Ford a situé la plupart de ses westerns. Si bien que les spectateurs états-uniens, et ceux des autres pays aussi, ont réellement gobé le bobard. En réalité, Ford était tombé sous le charme de ces lieux quasiment déserts, et en avait fait le cadre de ses drames. Féru d’histoire, Ford savait d’ailleurs très bien qu’il popularisait un mensonge.

Moralité, chers gogos, ne croyez pas un mot de ce que racontent les westerns, quand bien même ce seraient des chefs-d’œuvre du cinéma !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
Moi , mon étonnement , c' ' est d ' apprendre l'ambiguïté de John Ford , à les en croire , pas du tout le beauf genre John Wayne mais plutôt démocrate ; c'est vrai qu des films comme les raisins de la colère va dans ce sens .
Répondre
Y
J’ai ressenti le même étonnement. D’ailleurs, l’épilogue de “La prisonnière du désert” laissait la même impression.
J
Et peu respectueux des animaux. J'ai entendu que dans les films de "cow-boys et d'indiens" ils étaient amenés à sacrifier pas mal de chevaux qui s'étaient cassés une jambe.
Répondre
Y
C’est vrai. Il y a eu aussi les dizaines de milliers de chevaux abattus au cours de la Première guerre mondiale, et ceux qu’on a tués lors de la déroute de Dunkerque. On voit cette scène dans le film “Atonement”. Bref, partout et toujours, l’être humain s’arroge le droit de vie et de mort sur les animaux, et pas seulement dans les westerns.