Railler les auteurs, pas la foi de leurs lecteurs
Vous avez envie de vous marrer aux dépens d’une lectrice très occasionnelle qui, après avoir lu UN de mes articles, s’est permis de me taxer d’homophobie et de xénophobie ? Alors, lisez le commentaire dont elle m’a aimablement gratifié, et vérifiez, en le lisant, la solidité de cette accusation à la noix. Alors que je suis tout le contraire !
Les reproches injustifiés déposés sous mes articles, il y en a peu, et je n’ai pas de peine à les réfuter, pour la raison très simple que je réfléchis à deux fois avant d’écrire le moindre mot, et que je ne suis pas naïf au point de tendre des bâtons pour me faire rosser.
Un exemple : très souvent, je raille le contenu de la Bible, et je peux le faire, puisque je l’ai lue in extenso. Or, en raillant ce qu’elle contient, je m’en prends à ses auteurs, qui ont écrit des tombereaux d’inepties (cliquez, dans la rubrique ci-contre, sur l’expression-clé Sottises bibliques, il y en a 169 à ce jour), mais jamais à ses lecteurs ni à leur foi – que je ne partage évidemment pas. Hier soir en rentrant chez moi, j’ai trouvé devant mon portail une jeune femme qui tentait d’entrer dans l’immeuble, mais elle n’avait pas le code. Je suis entré et l’ai laissée passer. Or, en remerciement, elle m’a proposé l’un des prospectus qu’elle voulait déposer dans les boîtes aux lettres, et elle m’a dit que c’était pour une invitation à une conférence sur « le Christ », a-t-elle dit. Je me suis retenu de rigoler, attendu qu’un chrétien qui pense que Jésus était UN christ ne connaît visiblement pas le sens réel de ce mot. Mais je comprends très bien qu’il n’y a, dans cette secte qui a réussi, aucune intention de tromper le monde, et je laisse à ses adeptes le droit de s’enfoncer le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate si ça leur plaît.
Bref, je déplore leur naïveté, mais nul ne m’a chargé de les détromper. Les vrais nuisibles, ce ne sont pas les croyants, ce sont les prêtres qui les poussent à croire, le pape en tête.