Parler le français : un problème problématique

Publié le par Yves-André Samère

Nos contemporains croient souvent qu’il est préférable de remplacer les mots simples et connus de tout le monde par des termes qui leur paraissent plus savants – par pure ignorance, car un mot « plus savant » n’est pas un synonyme, et donc ne peut jouer ce rôle !

Les exemples sont nombreux. J’ai souvent cité la confusion entre technique et technologie : le premier désigne une méthode (de travail, par exemple), alors que le second est l’étude des techniques. Mais technique semble avoir disparu du vocabulaire de Monsieur Tout-le-monde, simplement parce que technologie sonne mieux et donne à penser que le locuteur est plus cultivé que la moyenne. En quoi celui-ci s’enfonce le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.

Aujourd’hui, en écoutant France Inter, j’ai découvert une nouvelle bourde. Dans l’émission La bande originale, son animatrice Leila Kaddour Boudadi, à propos des personnages du dernier film de Guillaume Canet, a dit que ceux-ci trimballaient « leurs problématiques ».

Tilt !

Cette dame, qui ne manque jamais une occasion de rappeler au micro qu’elle a été professeur de français, se ridiculise publiquement, car elle prouve son ignorance en confondant le NOM problème avec l’ADJECTIF problématique. En bon français, problématique signifie « qui a le caractère du problème », mais ne signifie jamais problème. On peut, par exemple, dire que telle solution est problématique, c’est-à-dire qu’elle peut échouer.

Je n’ai jamais enseigné le français, mais ce n’est pas le genre de sottise que j’oserais sortir à la radio !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

R
Ma remarque était à prendre au second degré. Guillaume Meurice fait de même avec Juliette Arnaud, la pôvre. Mais elle est très bon public et ne cesse de rigoler bruyamment.
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Y
Guillaume Meurice devrait peut-être changer de cible, et viser sa coupe de cheveux.
R
Tanguy Pastureau ne cesse de dire qu'elle picole. Ceci explique peut-être cela !
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Y
J’aime beaucoup Tanguy Pastureau, il me fait bien marrer. Mais on ne peut pas compter sur lui pour avoir une information sérieuse. Par exemple, dans quasiment toutes ses chroniques, il cogne sur un chanteur inoffensif, Eddy de Preto. Or il a avoué que tout ça était de la frime, qu’il ne connaissait absolument pas ce chanteur, et qu’en fait, comme d’habitude, il choisissait ses cibles un peu au hasard, pourvu qu’elles soient connues. Ce qu’on appelle, dans le métier, du “name dropping”.