Une mémoire de poisson rouge ?

Bruno Patino, directeur d’Arte, vient sur TMC présenter son livre La civilisation du poisson rouge. Thème : à passer trop de temps sur les smarphones et les rézoçocio, notre mémoire se trouve affectée. Sous-entendu : nous devenons des imbéciles. Et lui-même avoue passer au moins deux heures par jour sur ces engins.

Eh bien, je ne me sens pas du tout dans le même état d’esprit. Internet n’empiète en rien sur mes autres occupations : je lis au moins une heure ou deux chaque jour, et sur des livres, hein ?, je vais presque tous les jours au cinéma (en salle, s’il vous plaît), j’écris, j’écoute de la musique (uniquement classique), je fais des recherches sur les sujets qui m’intéressent... Bref, je ne suis absolument pas envahi par la publicité et les rumeurs.

Ce M. Patino, s’il a l’impression de devenir peu à peu un parfait crétin et de faire dépendre sa culture de ces instruments sans âme, je n’en suis pas solidaire, et ne me sens pas du tout en danger d’abrutissement.

(NB : il est faux que les poissons rouges n’ont qu’une mémoire de dix secondes. Encore un bobard popularisé par les officines de fabrication des retardés mentaux)