La légende de la crèche de Noël
Si on connaît un peu la Bible, par exemple en s’étant farci la lecture complète de ce pavé très indigeste et bourré d’absurdités (Dieu interdisant qu’on mange du lièvre, parce que c’est « un ruminant », ou de la chauve-souris, parce que c’est « un oiseau »), on comprend que tout cloche – le décor, la saison, les personnages secondaires et les évènements décrits – au sein de cette histoire de la naissance de Jésus né dans une étable de Bethléhem. Détaillons un peu, ça ne peut pas nuire.
- Le décor. Joseph et Marie, qui vivaient en Galilée, n’avaient aucune raison de venir à Bethléem pour se faire recenser, car le recensement ne concernait pas la Judée. Donc, exit Bethléhem. Pour être plus précis, rappelons qu’il a existé DEUX localités du nom de Bethléhem à l’époque supposée des évènements.
- La saison. Jérusalem manquait de place dans les hôtels, mais uniquement au moment de la Pâque. En décembre, pas besoin d’aller loger dans une grange de banlieue.
- Les personnages. Nulle part la Bible ne mentionne que les mages étaient rois et qu’ils étaient au nombre de trois. Elle ne mentionne pas non plus leurs noms, qui ont été inventés au troisième siècle.
- Le bœuf et l’âne. Absents du récit.
Cerise sur le gâteau, on ne trouve aucune mention d’une quelconque fête de Noël dans toute la Bible, qui n’a été maintenue dans les églises que parce que ce cérémonial rapportait de l’argent. Tout cela, par conséquent, relève d’un folklore très postérieur à la rédaction du livre prétendu sacré, dont les chrétiens se passaient bien... tout comme les enfants se passaient bien du « Père Noël » avant son invention en 1829, dans un poème que publia le « New York Times ». Auparavant, il n’y avait que « saint » Nicolas, que l’on fête encore dans le département du Nord.