Le plus court séjour au Panthéon
On sait que Jean-Paul Marat, député montagnard, et surnommé « l’ami du peuple » [sic], a été assassiné chez lui, dans son bain, par Charlotte Corday, jeune femme de vingt-cinq ans. Pourquoi était-il dans son bain ? Parce qu’il souffrait d’herpès et d’eczéma, et passait chaque jour de longues heures dans un bain de soufre.
Donc, le 13 juillet 1794, après avoir tenté vainement de se faire recevoir par lui à deux reprises, Charlotte réussit à le rencontrer en faisant croire qu’elle voulait l’informer d’un complot contre lui. Elle lui raconte quelques salades, et, après vingt minutes de conversation, elle le poignarde dans la poitrine, avec un couteau acheté le jour même ! Exécution radicale, Marat défuncta illico.
On arrête la meurtrière, on l’emmène à la prison de l’Abbaye, et elle est jugée par le tribunal révcolutionnaire deux jours plus tard, tribunal auquel elle déclare qu’elle a « tué un homme pour en sauver cent mille ». Condamnée à mort, elle est exécutée le lendemain.
Marat, dès sa mort, est montré comme un martyr de la liberté et de la Révolution. Son corps est placé au Panthéon en septembre 1794, et... retiré en février 1795. Il n’a passé que six mois au Panthéon, et n’a pas profité longtemps de la fière devise « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ».