Vivent les sacs comestibles !
Chez nous, en Macronie, il est de bon ton de dégoiser comme Sa Majesté l’Empereur et de parler pour ne rien dire : écoutez plutôt le slogan de RTL, « Nous avons tant de choses à nous dire ! » (Par chance, ils ont évité le charabia permanent, « Nous avons tant de TRUCS à nous dire »...). En foi de quoi, nous sommes submergés par les spots publicitaires nous invitant à fuir le plastique. Et c’est tellement efficace que, sans aucun doute, d’ici à peu de temps, on ne verra plus dans les magasins d’alimentation aucun produit vendu sous une carapace de plastique, c’est promis-juré. Oui, mais, en attendant, on fera comme d’habitude. Voyez plutôt les sacs en papier destinés à contenir nos fruits et légumes : comme ils sont pas transparents, c’est un cauchemar pour les caissières, obligées de les ouvrir pour voir ce qu’ils contiennent. Ah la belle initiative que voilà !
La solution ? Mais elle existe ! Malheureusement, ça se passe à Amsterdam. Certes, j’aime énormément Amsterdam, néanmoins je ne suis pas encore prêt à prendre le train deux ou trois fois par semaine pour aller y faire mes courses. Mais qu’ont donc inventé les Amstellodamois ? Ceci : depuis le 28 février dernier, la capitale des Pays-Bas (mais non, ce n’est PAS La Haye !) peut se vanter d’avoir le premier supermarché sans plastique du monde, puisque tous les produits qu’on y vend sont présentés sous un bio-film (mais non, ce ne sont pas des films relatant des biographies, ceux que nos crétins de critiques appellent « biopics »), c’est-à-dire un pseudo-plastique d’une matière qui se contente de ressembler à du plastique, mais n’en est pas, vu qu’il se décompose en douze semaines, dans un composteur.
Ailleurs qu’en Macronie, on a aussi cherché un peu, et inventé des emballages en cire d’abeille, ou à base d’algues, et certaines firmes ont même inventé des sacs... comestibles. Miam. Ils seront peut-être assez bons pour que le public s’en contente et devienne sacophage. (Mais non, pas « sarcophage ». Vous ne comprenez pas vite, aujourd’hui)