Au décrochez-moi-ça
Je ne travaille pas sur France Inter, et j’ignore donc son fonctionnement. En particulier, je ne sais pas si les journalistes qui lisent les nouvelles au micro sont les auteurs de leur texte. Supposons que oui. Dans ces conditions, est responsable de ses dires la fille qui, ce matin, a déclaré que certains manifestants ont « décroché illégalement le portrait » de Sa Majesté Macron dans une mairie.
Il y a quelque temps, j’avais fait observer que ce n’était pas illégal. Mais, face à l’insistance partiale de la radio nationale, j’ai cherché la vérité. De ces recherches, il ressort que l’affichage du portrait présidentiel dans les bâtiments publins n’est pas une obligation, mais une simple coutume. Lisez le détail ICI, c’est très précis. Et c’est un ministre de l’Intérieur qui, en 2012, a rappelé à l’Assemblée nationale, répondant à un député UMP, que « l’usage de ces symboles dans les établissements publics ne repose donc que sur une coutume inspirée de la tradition républicaine. Cette tradition étant généralement bien respectée par les maires, les textes ne prévoient pas de sanction administrative ou pénale » (Journal Officiel du 10 avril 2012, page 2883)
Le fait qu’en juin 2019, un tribunal a condamné des militants pro-climats à des amendes pour ce crime abominable (lèse-majesté anti-Macron ?), ne repose que sur une distortion de la loi : on a prétendu qu’ils avaient « investi les lieux à treize, pour “réquisitionner” la photo présidentielle » [sic].
Donc, la cause est entendue, l’audience est levée !