Mocky plutôt que Parot !
Il n’y a pas que France Inter ! À France 5 aussi on commet de belles gaffes. Hier soir, j’ai pu voir le tout dernier épisode de la série politico-policière Nicolas Le Floch, que j’apprécie assez, et tirée des romans de Jean-François Parot, hélas mort l’année dernière. Ces romans racontent l’histoire fictive d’un jeune noble, devenu redoutablement efficace dans la police de France, aux ordres de Sartine – lieutenant général de police sous Louis XV, puis ministre de la marine sous Louis XVI. Ce garçon, curieusement, a été fait marquis par Louis XV au début de sa carrière !
En réalité, ce « dernier » épisode aurait dû être précédé, il y a une semaine, par... l’avant-dernier, mais cet épisode a été provisoirement passé à la trappe le lundi 12, parce que la chaîne avait voulu rendre un hommage, pas du tout mérité, à Mocky, mort quelques jours auparavant. Mais France 5 diffusera cet épisode manquant dans une semaine. Et tant pis pour la chronologie.
Il faut dire que ce dernier épisode ne valait pas grand-chose, et il brillait par le mauvais goût. On y voit en effet Louis XVI, le roi de France, se soucier d’une flûte qu’il comptait offrir au monarque britannique, et insister lourdement sur sa propre « flûte » à lui, dont une malformation de naissance l’a empêché de donner un dauphin à la France (il y est arrivé néanmoins, au bout de sept ans, et c’est historique). On imagine très bien le côté graveleux de cette scène d’un roi de France faisant une telle confidence à un policier, scène aussi vraisemblable qu’un débarquement extraterrestre à Versailles la veille du 14 juillet, ou qu’un accès de modestie qui saisirait Macron. La plaisanterie revenait d’ailleurs plus tard, entre Sartine et Nicolas Le Floch.
En somme, cela volait très haut. Je serais curieux de vérifier si cette scène existe dans le livre de l’auteur défunt. On imagine qu’il a dû se retourner dans sa tombe, lui aussi. Mais, à voir les costumes des personnages, et surtout les perruques des hommes, hautes comme les pyramides d’Égypte, on se dit qu’il devait y avoir, dans la rédaction du scénario, une intention comique.