La cause des femmes
Toute la journée, on nous a gavés de publicités contre les violences faites aux femmes. Eh bien, je vais vous surprendre, mais, pour une fois, je ne vais pas râler contre le thème médiatique du jour. C’est que, voyez-vous je n’ai pas attendu aujourd’hui pour prendre mon parti, ou plutôt celui de femmes, car j’étais féministe dès l’âge de... douze ans.
Il faut dire que, dans mon enfance, les films, surtout italiens, surtout datant un peu, présentaient fréquemment des histoires de procès dans lesquels on pouvait voir un homme qui, ayant tué – ou tenté de tuer – sa femme parce qu’elle était infidèle, était acquitté par le tribunal, étant donné que, eh bien, il avait « vengé son honneur ». De quoi hurler...
Il y a même eu un film très connu, qui n’était pas italien mais hollywoodien, de 1949, intitulé Adam’s rib, ce qui signifie « La côte d’Adam » (en français, Madame porte la culotte), dans lequel Spencer Tracy et Katharine Hepburn jouaient un couple marié, dont l’époux était un procureur chargé de faire condamner une femme qui avait tenté de tuer son mari mais, pas de chance, sa femme avait été engagée comme avocate par la meurtrière ! C’est que le film était réalisé par George Cukor, un cinéaste défenseur résolu de la cause féminine. Et, vous vous en doutez, c’est la cause des femmes qui triomphait à l’épilogue, puisque, cette fois, c’était la femme qui avait tenté de se débarrasser de son mari.
Naturellement, les deux scénaristes, un homme et une femme, avaient écrit le scénario dans le sens qui convenait, et qui ridiculisait M. le Procureur. On avait bien ri.
Si seulement la réalité d’aujourd’hui imitait les auteurs hollywoodiens actuels !