La cause des femmes

Publié le par Yves-André Samère

Toute la journée, on nous a gavés de publicités contre les violences faites aux femmes. Eh bien, je vais vous surprendre, mais, pour une fois, je ne vais pas râler contre le thème médiatique du jour. C’est que, voyez-vous je n’ai pas attendu aujourd’hui pour prendre mon parti, ou plutôt celui de femmes, car j’étais féministe dès l’âge de... douze ans.

Il faut dire que, dans mon enfance, les films, surtout italiens, surtout datant un peu, présentaient fréquemment des histoires de procès dans lesquels on pouvait voir un homme qui, ayant tué – ou tenté de tuer – sa femme parce qu’elle était infidèle, était acquitté par le tribunal, étant donné que, eh bien, il avait « vengé son honneur ». De quoi hurler...

Il y a même eu un film très connu, qui n’était pas italien mais hollywoodien, de 1949, intitulé Adam’s rib, ce qui signifie « La côte d’Adam » (en français, Madame porte la culotte), dans lequel Spencer Tracy et Katharine Hepburn jouaient un couple marié, dont l’époux était un procureur chargé de faire condamner une femme qui avait tenté de tuer son mari mais, pas de chance, sa femme avait été engagée comme avocate par la meurtrière ! C’est que le film était réalisé par George Cukor, un cinéaste défenseur résolu de la cause féminine. Et, vous vous en doutez, c’est la cause des femmes qui triomphait à l’épilogue, puisque, cette fois, c’était la femme qui avait tenté de se débarrasser de son mari.

Naturellement, les deux scénaristes, un homme et une femme, avaient écrit le scénario dans le sens qui convenait, et qui ridiculisait M. le Procureur. On avait bien ri.

Si seulement la réalité d’aujourd’hui imitait les auteurs hollywoodiens actuels !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Un problème soulevé, qui est assez intéressant. Généralement, quand une femme porte plainte pour violences, et qu'elle veut quitter son compagnon, elle est orientée vers un foyer où elle est hébergée. Mais c'est le contraire qu'il faudrait faire : envoyer l'homme dans un foyer, avec l'interdiction de retourner chez lui, et obligation de soins. C'est quand même la double peine pour la femme, être déplacée loin de chez elle pour avoir été battue. Sans compter que généralement elle a aussi ses enfants avec elle.
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Y
Dans certaines régions françaises comme le Nord, la femme ne porte pas le nom de son mari. Même chose au Maroc.
D
Oh, ça dure depuis des décennies. Ce n'est pas une question de loi, mais de volonté de toute la chaîne. Or, comme vous l'évoquez, les vieilles conceptions ont la vie dure. Comme le fait que le domicile serait le territoire du "chef de famille"; même si depuis des années il n'y a plus de chef de famille, mais une responsabilité partagée par le couple. Exactement comme pour le nom marital, qui n'est qu'un usage, et aucunement une obligation pour la femme, qui garde son patronyme toute sa vie. Pour réformer les mentalités, notamment sur ce genre de sujet, il faut un effort de haut en bas des institutions concernées par le sujet.
Y
Eh oui. Mais notre cher gouvernement va sûrement arranger tout ça ! Il a tellement l’habitude de tenir ses promesses.