La pub fait des progrès, non ?

Publié le par Yves-André Samère

Au début, on disait « réclame ». Puis, quand le public s’est lassé, on a remplacé ce terme par « publicité ». Et, la manie du raccourcissement des mots venant, c’est devenu « pub ».

Mais tout ça faisait trop vulgaire. Or les publicitaires ne sont pas des gens vulgaires, on le sait. Ils ont donc cherché, et trouvé mieux. Eurêka !, voici la dénomination officielle (pour le moment). Il faut désormais dire « communication à caractère promotionnel ».

Vous ne trouvez pas que c’est beaucoup mieux ? Plus distingué ?

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Ou, c'est comme les "personnes en situation de handicap". Plus simple, concis, et plus précis, n'est-ce pas ? Bientôt on aura droit aux "hommes ou femmes en situation de motricité réduite ou nulle, ou ayant une problématique cognitive naturelle ou accidentelle". Comme ça on aura fait le tour de la question, sans rajouter un iota de sens au mot "handicapé".
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Y
En effet, nous sommes bien partis dans la course au jargon insipide. Mais cela se rattache à ce que je dénonce puis des années : la course à l’élimination des adjectifs au profit des expressions nominales. Être “capable”, c’est mal, être “en capacité”, c’est bien. Les critiques littéraires sont ravis de ce progrès.