Polanski contre Balkany
L’article que publie aujourd’hui Titou Lecoq (c’est une femme) dans Slate.fr, j’aurais pu l’écrire, car j’en approuve le moindre mot. Cette journaliste secoue un peu les puces de tous ceux, et ils sont nombreux, qui estiment qu’un artiste a tous les droits, et qu’après tout, Polanski a payé.
Exact : il a fait un gros chèque à la famille de Samantha Geimer. Cette salope (toutes les femmes sont des salopes, on le sait) n’aurait donc pas lieu de se plaindre. Et qui sait, elle y a peut-être pris du plaisir, à se faire violer par derrière, même à treize ans.
Tout de même, moi qui ai l’esprit tordu, ce qui me chiffonne un peu, c’est qu’on a envoyé Balkany en prison, d’une part, et que Polanski soit acclamé à peu près partout : vous avez vu, à la télé, tous ces acteurs, même... Pierre Richard !, prendre son parti, sous prétexte que le violeur de gamines a fait un film qui leur a plu ? Et ce faux-cul de Jack Lang, toujours du côté des puissants, comme il l’a été toute sa vie. Bande d’hypocrites ! Balkany, lui, s’est contenté de profiter de sa charge de maire et de la naïveté de ses administrés. Lesquels, eux, avaient la possibilité de le faire tomber de son piédestal en cessant de le réélire, et, s’ils ne l’ont pas fait, c’est bien qu’ils y trouvaient un avantage.
Évidemment, un réalisateur de cinéma, pour un acteur, c’est potentiellement quelqu’un qui peut vous fournir du travail, et royalement payé. Alors, on ne va pas chipoter. Quoi qu’il fasse, cet homme-là nous fait vivre. Tressons-lui des couronnes !