Où en est le Concordat ?

Publié le par Yves-André Samère

C’est sous Bonaparte – pas encore empereur – que le Concordat fut signé, le 10 septembre 1801. L’autre signataire était le pape Pie VII, et cet accord visait à régir le culte catholique sur tout le territoire français. Mais il fut aboli le 9 décembre 1905, avec la loi de séparation des Églises et de l’État.

Oui, mais voilà, lors de cette abolition, les trois départements de l’est, la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, n’étaient plus français, car annexés par l’Allemagne. Et donc, la législation instaurée sous Bonaparte ne changea pas dans ces départements !

Cela dura jusqu’en 1918, quand l’Allemagne perdit la guerre et que la France récupéra ses terres. Hélas, le gouvernement français eut la faiblesse de ne rien changer, et le Concordat reste en vigueur... « provisoirement » ! Certes, ledit gouvernement, dirigé par Édouard Herriot, voulait revenir à l’état ancien, mais le Conseil d’État refusa. Pis, la période d’annexion nazie entre 1940 et 1945 mit bien fin au Concordat, mais il fut rétabli en 1945, sous la présidence de De Gaulle. Les quatre cultes catholique, luthérien, réformé et juif y bénéficient d’un statut officiel, et leurs prêtres sont payés par l’État, tandis que les deux évêques, à Strasbourg et à Metz, sont nommés par le président de la République !

Cette situation anormale dure encore. Comme quoi, la faiblesse des dirigeants français est institutionnelle.

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