Anne Hidalgo et l’excès de zéle
À Paris, chacun connaît la haine d’Anne Hidalgo envers les voitures. J’ai déjà raconté comment elle avait réduit la surface d’un des principaux boulevards de la ville, en faisant créer sur la droite une piste réservée aux autobus ET aux bicyclettes, piste d’une largeur double, si bien que le boulevard, qui jusque là pouvait être emprunté par cinq voitures roulant de front, n’en admettait désormais plus que... trois ! (Les Champs-Élysées en ont dix)
Cela dura trois ans, puis elle changea d’avis, car ce n’était pas suffisant, à ses yeux. Elle fit créer, l’année dernière, une nouvelle piste, à gauche cette fois, réservée aux vélos – deux vélos, dans les deux sens, donc sans aucune restriction de circulation. Pour comble, cette double piste ne comportait plus aucun feu rouge, alors que les voitures, qui roulent désormais sur les deux voies qu’on leur a laissées, et dont les propriétaires lorgnent maintenant sur la double piste cyclable qui leur est interdite, restaient soumises à l’interdiction déjà prohibée. Mais elle a omis de faire poser sur cette nouvelle piste double un panneau interdisant aux voitures d’y rouler !
La conséquence ? J’y ai assisté ce matin. Une voiture roulant à tombeau ouvert sur la double piste réservée aux vélos a heurté et renversé un cycliste, qui n’avait eu que le tort d’emprunter légalement cette nouvelle voie. Et, bien entendu, l’automobiliste l’a heurté de plein fouet, de sorte que le malheureux cycliste a goûté aux joies du vol plané avec atterrissage sur bitume.
Par chance, il n’a pas été blessé alors qu’il aurait pu être écrabouillé, à cette vitesse. Il n’en est résulté qu’une altercation bruyante entre les deux parties, dont je n’ai pas vu la suite, car j’avais autre chose à faire et que je suis le contraire d’un badaud.
Mais il est clair que la responsabilité est tout entière du côté de cette femme qui se croit autorisée à prendre des décisions absurdes, dictées par ses caprices. Espérons que la prochaine élection municipale nous débarrassera de cette illuminée. Je sens que je vais voter pour Benjamin Griveaux.
(Oh pardon !)