Griveaux vu par Serge July
Tous comptes faits, la meilleure définition qu’on a donnée de Benjamin Griveaux est due à Serge July, ancien directeur de « Libération », et qu’on n’entend plus beaucoup (il a 77 ans). Lisez donc cet article, assez complet, et visionnez la vidéo très courte dans laquelle il exécute l’ex-ministre macronien en quelques mots bien sentis : « Quand on est un homme politique à l’époque des réseaux sociaux, on fait gaffe. Le mec qui fait pas gaffe, c’est un con. C’est un con, et Griveaux est un con. Voilà. Ça me paraît aussi simple que ça. Il était ministre, avant d’être candidat, avant de quitter le gouvernement, il était porte-parole, il était en charge, et il envoyait... Moi, j’ai aucun problème moral sur le fait d’envoyer des photos, je le ferais pas, je trouve ça un peu... Bon, mais c’est pas mon truc de me branler devant une caméra et d’envoyer ça à tout le monde. Mais c’est vrai que lui il l’a fait, lui il trouvait ça bien en étant ministre. C’est pour ça que je dis que c’est un con. Parce que le mec qui est ministre et qui fait ça, il est con. Il y a les réseaux sociaux, on vient pas de les inventer, c’est là depuis un moment ».
Certes, July n’est pas près d’être admis à l’Académie française, il s’exprime mal, avec un vocabulaire qui ne serait pas le mien, mais l’essentiel est dit, et tous ceux qui ont pris aussi maladroitement la défense de Griveaux ne valent pas mieux que lui. Tous feraient mieux de se taire, désormais.