Les tribulations d’un Français en France
Ce matin, afin de tenter de résoudre mon « problème », comme on dit, avec ma Freebox, j’ai décidé d’aller à la source, autrement dit, chez Free, pas loin de la Madeleine. Trajet épuisant, puisque je ne suis pas vraiment dans une forme olympique. Et j’ai surtout appris, après avoir harcelé une hôtesse pas très motivée, que chez Free, on ne fait pas de service après-vente sur les Freebox ! Un comble. On se contente de vendre des téléphones... Si bien qu’on m’a conseillé d’aller voir ailleurs, et j’ai décidé de tenter ma chance à la Fnac Forum. Et comme j’étais épuisé, je me suis résolu à prendre un taxi. Eh bien, le croirait-on, la course en taxi Madeleine-Forum des Halles ne m’a pas coûté plus cher qu’un carnet de tickets de métro !
À la FNAC, dont on dit tant de mal d’habitude, j’ai expliqué que, ma Freebox étant naze, je n’avais plus ni télévision, ni téléphone, ni Internet, avec seulement la possibilité, si on connaît le Freewifi, d’aller sur Internet, avec le risque d’être coupé avant d’avoir terminé ce qu’on veut faire : on tape l’identifiant qu’on vous a fourni, on choisit un mot de passe qui ne changera jamais (une rareté !), et on peut au moins relever son courrier et consulter quelques sites comme Youtube. Ce qui explique que j’ai pu écrire le présent texte. Mais les téléchargements ne vont jamais jusqu’au bout, voir une émission de télé avec Molotov est très fragmentaire, et l’image est mauvaise.
En tout cas, les employés de la Fnac se sont dévoués pour me dépanner : d’abord, achat d’un téléphone mobile de base, un Nokia très peu cher (19,90 euros), mais qui refusait la carte Sim que j’avais conservée, alors que mes amis vendeurs, l’ayant testée sur leurs propres smartphones, avaient prouvé que ladite carte était toujours bonne. J’ai donc résolu, ayant été remboursé, d’acquérir un smartphone plus cher, de marque Oppo (c’est chinois et totalement inconnu), qui a su mieux faire, et me permettra, dès demain matin, de sonner les cloches aux charlots de chez Free. Mais comme ma Freebox semble atteinte d’un vice très rare et très difficilement réparable, nommé « Code 500 », je sens que mon compte en banque va encore en souffrir. Mais je m’en fiche, je suis riche à en crever.
Je termine par une remarque très personnelle : les deux vendeurs dont j’ai parlé ci-dessus étaient, l’un, noir, et l’autre arabe (de Blida, m’a-t-il dit). Il n’y a quasiment pas, à la Fnac, de vendeur « blanc », comme on dit chez Zemmour. Or, chaque fois que je prends le métro, et comme, handicapé, je marche depuis un an et demi avec une canne, cela ne rate presque jamais, neuf fois que dix, quelqu’un se lève pour me proposer sa place. Je remercie et je décline l’invitation, mais, dans cent pour cent des cas, il s’agit d’un jeune Noir ou d’un jeune Arabe (mettez ces mots aux féminins, car les filles font aussi bien). Mais de la part des Français pure souche, cela n’arrive jamais !
Transmis aux lepénistes, de pure souche eux aussi !