Villani, cancre en français ?

Être titulaire de la médaille Fields n’est pas une garantie qu’on connaisse la langue française. J’ai sous les yeux le profession de foi de Cédric Villani, pour qui j’ai l’intention de voter aux élections municipales. Son programme me plaît assez, et il n’est pas tendre avec les pouvoirs actuels, surtout celui de la mère Hidalgo, qui a fait depuis longtemps la preuve de son incompétence.

Bien, donc, Villani est un savant... mais il lui manque le vocabulaire de sa langue maternelle. En effet, je pêche dans son laïus la phrase suivante : « Je réformerai profondément le service de la propreté en m’appuyant sur les technologies les plus avancées ». Mais tu ne seras pas capable de t’appuyer sur des technologies, cher Cédric, car le mot technologie ne signifie pas « technique », mais simplement l’étude des techniques. Et lorsqu’on veut agir, on ne s’appuie pas sur une étude, c’est aussi sot que vouloir peser sur un principe pour le faire céder. Cette confusion est aussi vaine que si, toi, l’as des mathématiques, tu confondais un nombre avec un chiffre, sachant qu’un chiffre est simplement le SIGNE qui sert à écrire les nombres. Ce n’est PAS un nombre ! Dans le monde occidental, il n’existe que dix chiffres, de 0 à 9, alors qu’il y a une infinité de nombres.

Donc, la technologie n’est pas une technique. Je sais, tout le monde fait la faute. Mais ce n’est pas une raison pour répandre des erreurs aussi grossières. Répéter à satiété une erreur ne la rend pas vraie. Et je trouve cette bourde aussi bête que le fait de radoter que Jésus est mort à trente-trois ans, alors qu’on ne sait fichtrement rien de ses dates de naissance et de mort.