De la Poste et de ses personnels absents
Hier, j’ai failli avoir un coup de sang : la Poste m’a téléphoné. Ce que jamais au grand jamais elle n’avait fait, même pas pour répondre à mes réclamations quand elle avait perdu un mandat que j’avais envoyé en Côte d’Ivoire, et que j’avais dû faire appel au Médiateur de la Poste pour être remboursé au bout de... deux ans ! La dame qui m’appelait et dont je n’ai pas retenu le nom m’a dit qu’elle travaillait au bureau le plus proche de chez moi, celui de la rue Étienne-Marcel, qui s’est rebaptisé du nom de « Poste du Louvre », alors qu’il se trouve à des kilomètres du fameux musée, le plus proche, en réalité, étant la Grande Poste de la rue du Louvre, fermée depuis des années pour cause de travaux.
Mais que me voulait cette dame ? Elle ne faisait que répondre à un message électronique que j’avais envoyé à son administration, pour exprimer mon mécontentement après m’être cassé le nez sur les portes fermées de son propre bureau de poste, parce que deux employés dudit (et vaste) bureau avaient pensé être contagieux. Obstacle qui m’avait valu de devoir me déplacer vers un autre bureau de poste, celui de la rue des Lavandières-Sainte-Opportune, très loin de là, et minuscule, au point que les clients en attente devaient patienter sur le trottoir. Une belle organisation, comme on voit, et qui fait penser que naguère, le sigle PTT était compris comme l’abréviation de « Petit Travail Tranquille ».
Ce qui me conduit à dire, pour la première fois, du bien de Macron. En effet, on apprend ce soir qu’il a engueulé Philippe Wahl, le président de la Poste – rien à voir avec le sinistre Philippe Val, naguère président de Radio-France –, pour avoir laissé un quart des effectifs de la Poste se mettre en congé.
Mais ça va mal, décidément, si je me mets à ne pas casser du sucre sur le dos de not’ président. Tu baisses, Yves-André. Bientôt, tu feras l’éloge de Castaner...