Du style
Frédéric Mitterrand est plutôt bon écrivain, et il possède une culture solide. Après tout, il a été ministre de la Culture ! Mais il devrait peut-être suivre l’exemple de Gustave Flaubert, qui testait ses écrits en les lisant à haute voix, car la sonorité d’un texte est aussi importante que le sens des mots.
Or Frédo a péché sur ce point, car, ayant reçu hier son livre Napoléon III et Victor Hugo - Le duel, j’y trouve, dès la deuxième phrase, ceci : « Leur duel domine l’histoire du XIXe siècle [c’est un peu exagéré], mais il se prolonge jusqu’à aujourd’hui ».
Ce jusqu’à aujourd’hui est maladroit, car il sonne mal. On doit éviter ce genre de sonorité où deux voyelles s’entrechoquent, tout comme on doit éviter la cacophonie. Imaginez que j’écrive « Au Maroc, je n’ai vécu qu’à Casablanca », vous m’écririez sans doute que ce kucaca est fâcheux, et que je devrais faire attention à ce que j’écris !