Rêverie politique
Soyons fous, et supposons un instant que le programme détaillé par Édouard Philippe devant une petite assistance de députés finisse par porter ses fruits. Que se passera-t-il alors ?
Évidemment, Macron, orgueilleux comme on le connaît (il est vaniteux comme un pou), sera très vexé, et il réagira comme De Gaulle en juin 1968 quand, son Premier ministre Georges Pompidou ayant gagné les élections législatives, il l’avait sèchement renvoyé pour le remplacer par un bon domestique, Maurice Couve de Murville. Donc, Philippe prend la porte. Mais lui aussi a sa petite vanité, et il rumine sa revanche, s’appuyant sur ses nombreux partisans, qui ont massivement déserté le parti créé naguère par Macron – lequel s’est rendu odieux un peu partout, sa morgue et son interventionnisme aidant.
Naturellement, si Philippe a réussi son pari, il a gagné en popularité, et d’habiles propagandistes ont fignolé sa réputation. Résultat, mis en confiance, il se porte candidat à l’élection présidentielle proche. Et, sans coup férir, il est élu, pas vraiment triomphalement, mais honorablement.
Humilié, Macron fait comme Fillon, il se lance dans les affaires et devient riche. Tout est donc au mieux. La France et la morale sont sauvées !