Libre demain, enfermé après-demain
Demain, ouverture des portes de prison (pour les Français qui en ont soupé des coupe-file leur permettant de mettre le nez dehors). Ce n’est pas que je me plaigne, car je ne souffre pas de devoir rester chez moi, à regarder des vidéos et à écouter de la (bonne) musique, autrement dit, classique et si possible au piano, par mon pianiste favori, Alexandre, mondialement connu à dix-huit ans et demi. J’ajoute que jamais je n’ai croisé le moindre policier dans les rues, et qu’on m’a fichu une paix royale.
Cela dit, après-demain, ce sera une autre musique, puisque je dois me présenter à un hôpital parisien, où l’on va me charcuter, et le mot n’est pas trop fort. Mais enfin, ce ne sera pas la première fois. Seul inconvénient, je ne peux pas emporter dans ma chambre un ordinateur qui m’autoriserait à vous régaler de ma prose, puisque c’est interdit. Au mieux, j’aurai un téléphone mobile (chinois, d’une marque inconnue), qui me permettra d’appeler deux ou trois proches, entre deux séances de lecture, puisque j’emporterai aussi une liseuse bien garnie. Je compte relire ce roman policier qui, c’est original, innocente Richard III, lequel a été aussi calomnié que ce pauvre Néron. Mais lui, on l’a innocenté à titre posthume.
J’ignore seulement combien de jours on m’y gardera. J’espère simplement que je serai seul dans ma chambre, et que, par conséquent, aucun plouc ne m’imposera sa dévotion envers la télévision. Vous ai-je dit que jamais je n’ai regardé un journal télévisé ?