Vertige sans « Vertigo »

Publié le par Yves-André Samère

Aujourd’hui, la fantaisie m’a pris de visionner un film sorti en 2009, que je n’avais jamais vu, Vertige, et qui figurait dans mon énorme réserve de films. L’impression que j’en ai tirée est mitigée : si la première partie raconte les aventures de cinq jeunes férus d’alpinisme, la seconde partie bascule dans le film d’horreur, et je ne l’ai pas appréciée. Tous meurent, sauf une fille, massacrés par un ermite fou qui s’est réfugié dans les bois au sommet de la montagne, et que la fille réussit à tuer. Bien.

Pourquoi j’en parle ? À cause de son titre, car, d’une part, je suis très sujet au(x) vertige(s), et que, d’autre part, je n’aime pas du tout la campagne, la nature et tout ce qui m’éloigne de l’existence en ville : que voulez-vous, j’ai la nostalgie du béton et de l’oxyde de carbone. Or, une fois et une seule, j’ai voulu surmonter ma peur du vide (y compris quand c’est Macron qui s’exprime à la télé), et j’ai commis un petit exploit digne de l’éloge que je m’apprête à faire ici.

Cela s’est passé à Arles (je déteste qu’on dise « en Arles », comme font les snobs), et je visitais les arênes, en compagnie d’un copain. Je connaissais bien cet amphithéâtre romain, et y avais vu quelques corridas, dont une à laquelle assistaient Picasso et Jean Cocteau. Mais, ce jour-là, je ne sais quelle mouche m’avait piqué, j’ai décidé de m’aventurer sur la corniche extérieure qui relie deux des arches, et au diable le vertige. Si vous avez regardé attentivement la photo précédente, vous avez dû remarquer que je me trouvais alors à dix mètres au-dessus du sol, et que, si j’avais fait un faux pas, je ne serais pas ici pour tenter de vous épater.

Il n’empêche que, ce jour béni, j’ai vaincu (provisoirement) mon vertige. Mais jamais je n’ai récidivé. On ne meurt qu’une fois, et certains défis ne sont pas à renouveler !

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