Woody Allen et Timothée Chalamet

Publié le par Yves-André Samère

Je viens de terminer la lecture de l’autobiographie publiée par Woody Allen, Soit dit en passant (en anglais, Apropos of nothing), où il ne cite qu’une seule fois le nom de Timothée Chalamet, acteur newyorkais de vingt-cinq ans, parmi les noms des autres interprètes de son film A rainy day in New York (en français, Un jour de pluie à New York), soit Elle Fanning, Selena Gomez, Liev Schreiber, Diego Luna et Jude Law.

Or il est assez connu, désormais, que Chalamet, très bon acteur et cultivé (que j’ai vu en chair et en os quand il est venu présenter à Paris son dernier film, hélas raté), qui est trilingue, en anglais, italien et français, a remboursé le cachet qu’il avait reçu pour ce film, afin de protester contre son réalisateur, auquel il reprochait d’avoir violé la fille de sa compagne Mia Farrow, prénommée Dylan et âgée de... sept ans ! Or ce prétendu viol a été imaginé par son ancienne compagne Mia Farrow, une déséquilibrée avec laquelle il n’a jamais été marié (ils ne vivaient même pas ensemble, lui sur la Cinquième Avenue, elle, de l’autre côté de Central Park), et Woody a été innocenté par deux fois devant un tribunal, au moment de la vague #MeToo, qui a sévi aussi aux États-Unis. Bref, Woody, qui a seulement épousé une fille adoptive, Soon-Yi (elle est coréenne), de Mia Farrow, n’a rien à se reprocher, et le frère de la prétendue victime, Moses, qui adore son père adoptif, a aussi témoigné en sa faveur.

Dans son livre, Woody n’attaque pas ouvertement Chalamet, mais, dans un autre passage, il en parle ainsi : « Le Times ne prit pas du tout mon parti, choisissant clairement de croire que j’avais abusé de ma fille. C’était une chose que des acteurs et des actrices imbéciles montent au créneau pour claironner bêtement qu’ils ou elles regrettaient d’avoir travaillé avec moi, mais le Times, pensais-je, un journal sérieux où exerçaient des hommes et des femmes prenant parti pour des causes qui m’étaient chères, voilà qui ne laissa pas de me surprendre. Et pourtant, ils publièrent quantité d’articles qui sous-entendaient ou supposaient que j’avais fait quelque chose de mal, répétant que j’avais été mis en accusation pour avoir abusé de ma fille et concédant parfois que je le démentais ou même que je n’avais jamais été inculpé. Ce qu’ils ne rappelaient jamais, bien qu’ils l’aient su, c’est que j’avais fait l’objet de deux enquêtes approfondies dont les conclusions m’avaient entièrement blanchi ». Les acteurs et les actrices imbéciles n’étaient pas nommés, mais il affirme que Timothée Chalamet avait utilisé cette accusation (qu’il regrettait depuis) parce qu’à cette époque il espérait remporter un Oscar pour son rôle dans Call me by your name, son meilleur film, hypothèse qui n’est pas tout à fait absurde dans ce milieu où chacun déteste tous les autres !

En somme, je n’ai pas tort de taper à coups redoublés sur les acteurs, chaque fois que le désir m’en prend.

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