Voir tout « Columbo »
Comme j’ai tous les épisodes de Columbo en version originale, j’avais entrepris d’en visionner la totalité avant de passer à autre chose. Mais, puisque je ne fais rien à la manière d’autrui, j’ai attendu de pouvoir regarder le tout premier épisode après avoir vu la totalité des autres. Il s’agissait du téléfilm réalisé en 1967, et intitulé Prescription: murder (en français, Inculpé de meurtre). L’acteur est déjà Peter Falk, qui avait joué ce personnage dans la pièce de théâtre ayant donné aux deux auteurs le désir d’en faire d’abord un téléfilm, avant de se lancer dans la conception d’une série télévisée... qui naquit seulement en 1971.
Le personnage de Columbo est légèrement différent de ce qu’il va devenir au fil des années, cette différence étant imputable à l’acteur lui-même, qui avait des idées bien arrêtées sur ce qu’il devait jouer, et a donc pu imposer ses vues. Il ne porte pas encore en permanence son fameux imperméable, et a revêtu un costume gris banal. Il a les cheveux courts, mais fume déjà le cigare, qu’on devine bon marché, au contraire des havanes que fument les innombrables suspects que l’inspecteur va persécuter en feignant, très intelligemment, de les respecter et de les admirer, à l’occasion.
En somme, la série est de gauche, ce qui est original aux États-Unis. Tout comme Columbo, qui roule dans une voiture que l’on verrait volontiers dans un musée, se nourrit exclusivement de plats qui font les délices d’une population plutôt fauchée, et dont le chien (un basset !), dépourvu de nom, n’obéit à aucune de ses suggestions. Mais, déjà, l’inspecteur cite sans arrêt sa femme et divers membres de sa nombreuse famille, qu’on ne verra jamais.
La série Columbo a remporté un immense succès, qui ne s’est jamais démenti. Et, selon moi, elle a mérité sa notoriété.