Un pape inclusif

Publié le par Yves-André Samère

Dans « Le Canard enchaîné » de cette semaine, en page 8, on pouvait lire un article intitulé On y perd son latin, et qui laissait entendre que le pape était plutôt partisan de la mode imposée par Macron et ses admirateurs, à savoir l’écriture inclusive, baliverne qui consiste à rallonger les noms masculins afin de les féminiser, en y rajoutant une terminaison au féminin, séparée du reste du mot par un point inséré à mi-hauteur des autres caractères. Ce qui, par exemple, donne auteur·e, mais nécessite une acrobatie qui n’est possible, sous Windows, que si vous avez un pavé numérique – donc pas donnée à tout le monde.

Bien entendu, Sa Sainteté ne s’est pas exprimée de façon aussi catégorique, et, en bon catholique, a pris un détour via une encyclique pas encore publiée, mais qui sera titrée Tutti fratelli, ce qui, vous aviez compris, signifie « tous frères » (il a donc oublié les sœurs). En vente dans toutes les sacristies dès le 4 octobre.

Le texte papal explique que ce message « s’adresse à tous de manière inclusive et jamais exclusive », ce qui tend à l’obscurcir au lieu de l’éclaircir, mais tous les catholiques, soyez-en sûrs, comprendront ce jargon.

Moi, j’en frémis, car le saint père avoue être opposé à mes convictions, mais, curieux, et tolérant comme vous me connaissez, je réserve pourtant un exemplaire de ce texte auprès de mon kiosquier. Je suis tranquille, son kiosque ne sera pas pris d’assaut.

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