Deux styles de théâtre

Publié le par Yves-André Samère

D’un point de vue théorique – les cuistres disent « conceptuel » –, la construction d’une histoire peut être envisagée de deux manières différentes : soit l’auteur, deus ex machina, construit des événements au gré de son inspiration, et alors tout peut arriver, par exemple la mort d’un personnage dont on ne sait plus que faire et dont on se débarrasse sommairement ; soit les péripéties ne se succèdent qu’en fonction des réactions des personnages, selon une logique qui doit tout aux caractères et rien à l’arbitraire. On peut préférer cette seconde façon de procéder, mais cette remarque n’est pas un jugement de valeur.

Ainsi, les pièces de Molière et surtout celles de Sartre relèvent évidemment de cette méthode, alors que celles de Feydeau, souvent construites sur le principe de mettre nez à nez des personnages qui ne devraient pas se rencontrer, relèvent de la première.

Bien entendu, la frontière n’est pas rigoureusement tracée. Molière, par exemple, ne s’est pas gêné pour inventer des événements invraisemblables en vue de terminer ses pièces. Souvenez-vous du dénouement de Tartuffe, où tout se résoud parce que le roi, informé de l’existence du margoulin, dépêche sa police afin de le coffrer ! C’était d’une invraisemblance à hurler. L’avare et Les fourberies de Scapin se terminent aussi par ce genre de pirouette.

Mais ce sont les conventions du théâtre populaire. Et si on veut plaire au public...

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :