La maudite trinité
Il y a des mots et expressions dont j’ai positivement horreur. Je pourrais en citer à la pelle, néanmoins je ne veux pas vous éblouir, alors j’en cite le minimum. Seulement trois, pour commencer.
Le pire de tous, c’est planète. Ce machin qu’il FAUT sauver, clament-ils à longueur d’année.
Belle imbécillité ! On ne peut pas sauver la planète, parce qu’elle n’est pas vivante. Combien d’humains sont-ils conscients du ridicule, à rabâcher sans cesse cette absurdité : vouloir sauver ce qui est mort depuis toujours et ne sortira jamais de cet état ? Mais on trouve dans le monde, et en majorité aux États-Unis, des kyrielles d’hurluberlus qui, l’ayant baptisée Gaïa, en ont fait une sorte de déesse. Or, pour « sauver » ce gros caillou, ils sacrifieraient volontiers quelques-uns de leurs contemporains. Un peu comme les nazis, qui exterminaient ceux qui ne leur ressemblaient pas assez. Alors, les écolos, tous un peu nazis ? Elle vous survivra, votre fichue planète ! Et l’espèce humaine a le temps de disparaître une demi-douzaine de fois avant qu’un cataclysme lui fasse la moindre égratignure.
(Je blague, mais suicidez-vous en priorité, bandes de nazes ! Cela fera de la place aux survivants)
Il y a aussi les adjectifs bien pensants. Par exemple les frères siamois durable et responsable. De toute évidence, les répéter à satiété n’a qu’un seul but : nous faire sentir combien nous sommes coupables de n’être ni l’un, ni l’autre. Bande de curés ! Vous ne vous sentez pas « responsables » de vouloir nous flanquer notre ration quotidienne de remords ? Cette soupe est indigeste. Et si vous l’avaliez vous-mêmes ?
Bien, je ne vous ai infligé que trois mots à prohiber. À vous de jouer, vous avez toute mon attention.