POUR Amazon !
J’ai beau être plutôt de gauche (mettez cette expression entre guillemets si ça vous chante), mais je prends la défense d’Amazon, qui n’a d’ailleurs pas besoin de mon concours. Combien de fois m’est-il arrivé de chercher partout, y compris chez les bouquinistes en bordure de la Seine ou chez les petits libraires, et de ne rien trouver de ce que cherchais ? Or une simple visite de quelques secondes sur le site Internet d’Amazon m’a permis de trouver immédiatement le livre que je cherchais vainement partout ! Parfois, il n’en restait qu’un seul exemplaire, que j’achetais instantanément, l’affaire était faite, et le livre me parvenait – dans ma boîte aux lettres, s’il vous plaît – en moins de temps qu’il faut à Macron pour nommer un incapable comme Premier ministre (lui-même étant déjà placé dans le peloton de tête).
Et alors, me direz-vous, que fais-tu des petits libraires, pomme à l’huile ? Mais le sort de la culture ne dépend pas des petits libraires, s’ils se révèlent incapables de perfection dans l’exercice de leur métier. Améliorez-vous, messieurs-dames, et vous améliorerez votre sort. En attendant, ne privez pas vos clients de la possibilité de lire ce qu’ils veulent. Vous avez voulu être commerçants, mais la première règle d’un commerçant, ô surprise ! c’est de donner satisfaction à ses clients.
Récemment, dans l’émission de Barthès, on a entendu la journaliste Laure Adler taper sur les amateurs de livres qui préfèrent cliquer sur l’image d’un livre vendu par Amazon plutôt que de descendre chez le libraire qu’ils ont, prétendait-elle, en bas de chez eux.
Cette dame ne doit pas connaître la ville où elle habite, encore moins le quartier des Halles, très central, où je vis, et qui ne compte pas le moindre libraire à moins d’un kilomètre aux alentours, hormis un modeste soldeur Place des Innocents. Bref, elle ment ou elle ignore tout de son métier.