Se faire du « souci »

Publié le par Yves-André Samère

Je comprends mal pourquoi tant de gens utilisent sans cesse ce qu’ils prennent pour une formule de politesse : Pas d’souci, radotent-ils. Et j’entends cette formule quasiment tous les jours (à ce propos, vous vous rappelez cette époque révolue où tous les potaches répétaient à satiété leur fameux et envahissant « C’est clair ! » ?).

Que craignent-ils, ces bafouilleurs ? Que je me fasse du souci pour eux, simplement pour les avoir remerciés, ou pour m’excuser de les avoir dérangés ?

En un temps où la muflerie gagne du terrain (vous avez certainement entendu Macron répondre grossièrement à une journaliste, qui lui demandait quand il se déclarerait candidat à la prochaine élection présidentielle : « Ce s’ra quand j’vous l’dirai ! »), ce souci de mes soucis supposés est bien touchant, s’il ne s’exprimait pas par un automatisme de façade. On croirait que chacun s’est converti au rap.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :