Escroquerie écologique

Publié le par Yves-André Samère

Vous regardez l’émission Quotidien, le soir ? Et si oui, avez-vous eu l’idée de compter le nombre de spots publicitaires mettant en lumière les voitures électriques ? Avez-vous seulement flairé qu’il ne s’agit de rien d’autre que de bourrage de crâne ? Savez-vous qu’en Norvège, une voiture sur deux est électrique ? Que toutes les voitures norvégiennes seront électriques en 2025 ? Et que, déjà, elles sont exemptées de taxes ?

À en croire les pubeux, les moteurs électriques sont la solution à tout : au gaspillage, à la pollution, e tutti quanti ? Croyez-vous encore que l’électricité soit « un fluide gratuit », comme disait M. Mouche dans Topaze ? Qu’on a vraiment supprimé toutes les occasions de polluer la chère planète, pour parler comme les écolos, auxquels on devrait réserver la réouverture du bagne de Cayenne pour escroquerie morale et délit de bêtise ? Parce que votre bagnole émet peu de gaz carbonique en roulant ?

Alors, faites plutôt un bilan : votre véhicule consomme, dans tous les cas, ce que votre très chère planète a produit, tantôt du pétrole, tantôt du charbon, tantôt du gaz dit naturel (rions !). Simplement, vous n’assistez pas à l’extraction de ces produits polluants, parce que vous ne vivez pas sur place. Et leur utilisation a lieu loin de chez vous, jamais vous n’y assisterez.

Mais il y a pis : même une fois produite, cette électricité doit être stockée, or nous ne savons pas stocker du courant électrique, il faut donc lui donner un récipient, qui est la batterie. Hélas, les batteries nécessitent des quantités de métaux rares, qui ont cette particularité de n’exister que dans des pays lointains, comme la Chine, qui est un très gros producteur de ces ingrédients, cérium, europium, indium, néodyme, cobalt, zirconium, étain, graphite, litium, germanium, tungstène, et dont l’extraction met en danger les citoyens de ces pays lointains (et souvent soumis à des dictatures féroces, que nous préférons ne pas voir). Il faut encore fabriquer les panneaux solaires géants, qui exigent des quantités phénoménales de métaux rares. Et ne disons rien des éoliennes, qui ont le même inconvénient, et qui, chacune, consomment une tonne de métaux rares.

Que faire, alors ? Flanquer en prison nos gouvernants – notamment ceux d’Engie, firme nationale qui pollue le Chili tout en prétendant faire le contraire –, parce qu’ils se paient notre tête en feignant de notre rendre service, alors qu’ils font le contraire ! Et nous rendent complices de leurs crimes.

Finalement, les centrales nucléaires, ce n’est pas si mal, puisqu’elles n’ont aucun de ces inconvénients !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
C'est ce que je me suis dit depuis longtemps : c'est joli, mais l'électricité pollue son lieu de production, il suffit d'un peu réfléchir. Ils ne font que déplacer le problème, surtout pas de le résoudre. On voit exactement la même chose à propos des batteries. Sur France Culture un intervenant disait bien que pour l'instant, la seule solution était le nucléaire, vis-à-vis de la pollution.
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Y
C’est devenu évident, le nucléaire, qui connait très peu d’accidents, ne pollue pas du tout. Bien entendu, il fait peur, mais cette considération pèse peu, finalement. Et nous n’avons rien pour le remplacer. Tout va mal, et les solutions manquent cruellement.