Monsieur (et pas « Monseigneur » !)

Publié le par Yves-André Samère

En ce matin de Noël, un miracle s’est produit, et c’était sur France Inter. À huit heures vingt, Laetitia Gayet a osé appeler un évêque par son nom, Éric de Moulins-Beaufort. Un tel évènement ne s’était pas produit depuis que Claude Villers avait reçu Jacques Gaillot, dans les années quatre-vingt-dix, ne s’était pas confondu en courbettes, ni ne lui avait donné du « Monseigneur », et l’avait appelé « Monsieur » durant toute l’émission. C’est précisément ce qu’a fait ce matin Laetitia Gayet. Je n’ai pas toujours apprécié cette dame, mais, pour une fois, elle a parlé comme (presque) tout le monde, et s’est exprimée comme chacun devrait le faire.

Il faut comprendre que les journalistes, en général, parlent comme s’il étaient sous l’autorité d’un ecclésiatique, un peu comme ceux de leurs confrères qui, mis en présence d’un général, lui donnent ridiculement du « Mon général », ignorant que cette façon de s’adresser à un officier ne concerne jamais un civil : dans l’armée, cette formule de politesse n’est valable que de la part d’un subordonné, placé sous les ordres d’un gradé, et un gradé d’un rang au moins supérieur à celui d’un adjudant.

Avec un religieux, c’est pareil, et aucun journaliste, n’étant pas placé sous les ordres d’un militaire, ne devrait se ridiculiser ainsi.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
J'ai passé un temps certain dans l'armée et cette formule de politesse s'appliquait à partir du grade d'adjudant et était même employée de supérieur vers subalterne mais peut-être les règles ont-elles changé, c'était au siècle dernier!
Répondre
Y
À partir du grade d’adjudant, c’est bien ce que j’ai écrit, avec d’autres mots : « un gradé d’un rang au moins supérieur à celui d’un adjudant ».