Une Étude injouable
Marrant, je viens de feuilleter Les Messieurs, livre de Claire Castillon, et, en parcourant la table des matières, je tombe sur un titre, Opus 25, numéro 11. Aussitôt, je pense à Chopin, qui a composé une étude qui, justement, porte ce titre. J’étais certain de ne pas me tromper, et, en effet, quelques lignes plus loin, je tombe sur ce dialogue : Opus 25, numéro 11. Injouable !
En effet, cette étude est d’une telle rapidité que je suis incapable de jouer le très long passage dévolu à la main droite. Détail qui me vaut l’admiration que je porte à cet extraordinaire pianiste russe, Alexandre Malofeev, dont j’ai, depuis des années, découvert la vidéo dans laquelle il exécute (sans ironie aucune) ce morceau joué par lui le 4 juillet 2014, quand il avait... douze ans et demi ! Moi, pour jouer comme lui, je sacrifierais volontiers mon bras droit (ben oui, il me resterait le bras gauche pour interpréter le Concerto pour la main gauche de Ravel). La vidéo d’Alexandre est ICI.
Mais Alexandre est un génie du piano, applaudi dans le monde entier. Hier, j’ai téléchargé sa dernière vidéo enregistrée en Espagne, dans laquelle il porte un masque : la Russie n’est pas à l’abri, ni de Poutine, ni du virus que vous savez. LÀ, le 23 octobre 2020, il joue à Madrid le deuxième concerto de Saint-Saens, en Sol mineur Opus 22.