Influenceur ?
Votre fils (ou votre fille) n’est pas bon[ne] à grand-chose, vous vous désespérez de le (ou la) voir ne s’intéresser à rien, et donc incapable de gagner sa vie ? Ne désespérez plus, il y a un recours : faites-en un influenceur ! Rien de plus facile, la profession est ouverte à tout le monde, il suffit d’avoir un caméscope, et, surtout, de n’avoir rien à dire. Dès lors, un vaste champ d’investigations leur est ouvert.
Vous avez peut-être vu à la télévision cette séquence dans laquelle le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, âgé de trente-deux ans, se faisait très longuement interviewer par une « influenceuse », affublée d’un pseudonyme que je n’ai pas retenu. Autrement dit, n’importe quel charlot peut avoir accès à ces moyens d’expression qui lui donneront une audience dépassant largement celle d’un politicien lambda, probablement plus cultivé (voyez Mélenchon, qui est le contraire d’un imbécile, en dépit de son caractère de chien).
Demain, probablement, on verra de nouveaux tribuns du niveau de l’école maternelle, haranguer les foules, créer un parti, se présenter à une élection, être élus et accéder à un siège au Parlement. On en voit des exemples un peu partout, à l’étranger. Y compris dans des pays plus vastes et plus riches que le nôtre.