Sale temps pour les salauds
Mauvaise journée pour les salauds. Grimpent sur le podium, par ordre :
1. Vincent Bolloré, milliardaire, colonialiste, patron de chaînes de télévision et de journaux. Condamné aujourd’hui pour corruption, alors qu’il avait cru échapper à une condamnation en reconnaissant sa complicité avec le président du Togo. Il était assez connu pour exploiter de manière honteuse les malheureux esclaves qu’il employait (et emploie toujours) dans divers pays africains, et on se souvient de ce pauvre garçon, employé par lui, qui devait payer lui-même ses vêtements de travail, alors qu’il gagnait à grand-peine sa vie. Bolloré sera puni par là où il a péché, la juge a tapé dans la caisse et lui a collé une amende énorme. Mais il lui en reste trop.
2. L’ex-roi d’Espagne, Juan Carlos, qui avait dû démissionner et laisser la place à son fils Felipe. Il avait oublié de payer ses impôts dans son pays, comme un vulgaire ministre français, et a régularisé (sic) sa situation fiscale en payant près de 4,4 millions d’euros au Trésor espagnol, mais il en a de reste... en Suisse ! On dit que son fils a répudié cet ancien roi qui a trouvé un abri en Arabie Saoudite, un pays tout à fait convenable.
3. À propos d’Arabie Saoudite, une autre ordure, le prince héritier, le surnommé MBS, qui a un peu poussé son père vers la sortie, mais qui a surtout ordonné et commandité l’assassinat d’un journaliste de son pays. Il est de plus en plus impopulaire. Va-t-on enfin se décider à lui appliquer la peine qu’il inflige aux autres ? Il serait temps !